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[ Au c0mmencement, avant que les m0ntagnes ne se dressent et que les fleuves ne se déversent dans les plaines, il n'y avait que le Silence. Ce Silence était pr0f0nd, un vide qui envel0ppait t0ut, imm0bile et sans fin. Mais dans ce Silence, une V0ix se fit entendre, et cette V0ix dit : "Que la Lumière s0it." Et il y eut la Lumière, éclatante et infinie, disséminant les 0mbres c0mme le vent chasse la p0ussière.

Al0rs, la V0ix parla de n0uveau et sépara les eaux des cieux et les eaux de la terre. Et de cette terre, enc0re vierge, Elle fit jaillir des arbres et des fleurs, des bêtes et des créatures de t0ute s0rte, qui gr0uillaient et se multiplièrent. Les ét0iles furent suspendues dans les cieux, c0mme des j0yaux dans une mer d'0bscurité, et le j0ur et la nuit furent divisés.

La V0ix, v0yant t0ute ch0se b0nne, faç0nna ensuite de la p0ussière un être à s0n image. Il lui insuffla le s0uffle de vie, et cet être devint vivant. Il se tint deb0ut, ses yeux c0ntemplant l'étendue de la créati0n, et la V0ix lui parla ainsi : "Tu es celui qui d0it n0mmer t0utes les ch0ses que j'ai faites, et tu régneras sur elles avec sagesse et justice. Mais s0uviens-t0i que tu es p0ussière, et à la p0ussière tu ret0urneras."

L'être, n0mmé Harim, marcha sur la terre et n0mma t0utes les bêtes et t0us les 0iseaux, mais il se sentit seul. Al0rs, la V0ix end0rmit Harim et, de sa chair, elle f0rma un autre être, semblable à lui, qu'il appela Elyah. Ensemble, Harim et Elyah peuplèrent la terre et ils vécurent en harm0nie avec t0ute la créati0n, s0us le regard bienveillant de la V0ix.

Mais un j0ur, un murmure s'éleva des pr0f0ndeurs. Un vent de d0ute et d'0rgueil s'infiltra dans le cœur d'Harim, et il se dit : "P0urqu0i suis-je p0ussière al0rs que la V0ix m'a fait r0i sur t0ute ch0se ? Ne p0urrais-je pas aussi être c0mme la V0ix elle-même, puissant et éternel ?" Al0rs, Harim chercha à s'élever au-delà de sa nature, à plier la créati0n à sa pr0pre v0l0nté.

La V0ix appela Harim, et lui dit : "P0urqu0i as-tu t0urné t0n cœur l0in de m0i, t0i qui étais fait p0ur régner avec sagesse et humilité ? Car en cherchant à être plus que ce que tu es, tu as semé le cha0s dans la paix de ma créati0n." Et ainsi, la terre se mit à trembler, les eaux se déchaînèrent, et les bêtes autref0is d0ciles devinrent sauvages.

Harim, accablé de rem0rds, t0mba à gen0ux et pleura devant la V0ix. "Ô Maître de t0ut ce qui est, pard0nne-m0i, car j'ai agi par 0rgueil." La V0ix rép0ndit : "T0n erreur est grande, mais ma grâce est plus grande enc0re. Va et sème de n0uveau la paix que tu as brisée, et à la fin des j0urs, tu reviendras à m0i."

Et ainsi, Harim et Elyah quittèrent les terres bénies 0ù ils vivaient en harm0nie, et c0mmencèrent à marcher sur une terre plus dure, 0ù le labeur devint leur c0mpagn0n et 0ù le temps les rendit fragiles. Mais la pr0messe de la V0ix resta à jamais gravée dans leur cœur, une lumière dans l'0bscurité des âges. Et ils vécurent avec l'esp0ir que, dans les temps à venir, le Silence serait brisé une dernière f0is, et que t0ute ch0se serait restaurée.

Ainsi s'achève le premier des récits des j0urs anciens, l0rsque la terre était jeune et que la V0ix parlait enc0re. ]